vendredi 1 mai 2020

Sur nos lèvres... #21

Scènes précédentes


***


Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Eadlyyn)

Je suis dans mon canapé devant un énième épisode de ma série préférée, la boite de mouchoirs posée à côté de moi. Je ne suis pas loin de la fin de la saison. Et comme ce n’est pas la première fois que je regarde ces épisodes je sais que je vais pleurer. Alors maintenant je prévois le coup.

C’est alors que la sonnette de mon appartement retentit. Je mets en pause et me lève pour ouvrir. C’est avec surprise que je découvre Jace. Il prend les devants :

- Salut Ead !

- Salut… On devait pas se voir aujourd’hui, si ?

Je réfléchis à toute vitesse à un éventuel rendez vous que j’aurai oublié. Mais non rien ne me viens en mémoire.

- Changement de programme. J’avais besoin de te voir. Je te dérange pas ?

Je regarde ma tenue composée d’un vieux T Shirt et d’un jogging. Superbement apprêtée Ead dis moi… Note à moi même : Se souvenir qu’il peut débarquer n’importe quand. Néanmoins il n’a pas l’air de s’en soucier.

- Euh… Non du tout, entres. Je dis en m’écartant de l’encadrement pour lui permettre de passer.

En entrant il s’arrête devant moi et dépose un rapide baiser sur mes lèvres. Puis il poursuit son chemin jusqu’au canapé où il s’installe.

En refermant la porte, je me demande ce que j’ai loupé… Pourquoi il m’embrasse au juste ? On est pas ensembles… Enfin, pas officiellement… Pour l’instant on apprend simplement à se connaître. Voir si nos sentiments se développent.

A en juger la chaleur que je ressens sur mes lèvres, je n’ai pas de doutes me concernant. Soudain je réalise que je divague depuis bien trop longtemps et je secoue la tête. Ce n’est qu’un simple bisou. Ca ne devrait pas me choquer, après tout on a bien commencé notre relation en couchant ensembles.

Je le rejoins sur le canapé. Il me demande, en désignant l’écran :

- T’es sûr que je ne te dérange pas ?

- Non t’inquiète pas, j’ai déjà vu cette série de toute façon.

Il semble soulagé.

- Tant mieux, parce que je ne voyais pas à qui d’autres je pouvais parler de ça.

Mon visage prend aussitôt un air inquiet. Ca semble plutôt important.

- Dis moi.

- J’ai croisé Underhill tout à l’heure… Un autre Shadowhunter, ajoute t’il en voyant mon regard interrogatif.

Il semble réfléchir quelques secondes avant de poursuivre :

- Il a vu Demi hier, à la terrasse d’un café… Elle n’était pas seule.

- Et alors ? Dis-je, surprise. Je ne vois pas le problème.

- Non, évidemment, mais elle était avec un Shadowhunter.

En voyant que je ne saisissais pas ce qu’il voulait me dire, il précise :

- Blond… Aux yeux bleus… D’une silhouette similaire à celle de Jonathan Morgentern…

Je reste interdite de longues secondes. Je vois où il veut en venir à présent. Je comprend aussi pourquoi il a voulu m’en parler. Ma raison me dicte mes paroles :

- Ecoutes, c’est ta sœur. Et ma meilleure amie. Il doit forcément y avoir erreur. Ou du moins une explication rationnelle. Elle ne nous ferait pas ça.

- J’espère que tu as raison, Ead. Tu as failli mourir par sa faute et ça je ne le pardonnerai jamais.

Je souris légèrement à l’entente de la fin de sa phrase. Depuis qu’il m’a avoué ses sentiments, je prends conscience de toutes ces paroles, qui me sont adressées. Preuve qu’il tient à moi plus qu’il ne le devrait.

- Ce n’est pas le seul blond aux yeux bleus. Encore moins dans cette ville, je pense. On verra ta sœur demain et on lui demandera directement qui c’était.

Il acquiesce en silence. Pensif. Voyant qu’il avait besoin de se changer les idées, je propose :

- Tu veux rester ? J’ai un nouveau jeu de course de voitures, je vais te laminer.

Il rit :

- J’ai jamais joué. Mais je veux bien essayer.

Tout en enlevant le DVD du lecteur, je réponds :

- C’est pas difficile, tu verras. Suis moi !

Je me dirige vers mon bureau où trône mon ordinateur. Je l’allume et recherche le jeu dans le disque dur. Il traîne une chaise à côté de moi.

Nous passons quelques heures à jouer, tous les deux. Jace réussi même à gagner quelques courses. Son regard faussement vexé quand il perd est à tomber.

La soirée se poursuit sur le canapé, où j’ai mis un film. Je m’allonge, la tête sur ses genoux et sa main caressant machinalement mes cheveux. 

***

A bientôt pour la suite ! Ou pas... 

XOXO


dimanche 19 avril 2020

Sur nos lèvres... #20

Scènes précédentes

***


Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy


(Point de vue Demi)

Je me tiens devant mon grand miroir, une tenue devant moi, toujours sur le ceintre avant de la jeter avec les autres sur le lit. Il y a tant de vêtements qu'on ne voit plus le matelas en dessous.
Ça fait une bonne heure que je suis là, à farfouiller dans mes affaires quand une première décision s'impose à moi. Essayer. Ça sera mieux que laisser mes fringues sur les ceintres. Je commence donc des recherches archéologiques entre les différentes couches de vêtements pour trouver des pièces qui iraient ensembles et m'habille devant le miroir en m'observant. Ma peau blanche, mes runes, le léger dessin de mes muscles sur mon ventre et mes bras. Vraiment, je suis sexy.
La deuxième décision est de passer à la mise en beauté. Un peu de maquillage ne fait de mal à personne, et se coiffer non plus. Et je ne fait pas exception, j'adore tout ce qui est make up. Encore plus depuis que j'ai rencontré Izzy. La guerrière fashionista m'a donner quelques astuces dès mon arrivée, ce qui nous a rapproché instantanément. Donc je m'installe devant la coiffeuse et me met au travail. Fond de teint, liner, rouge à lèvres... Puis le coiffage. Je ne sais pas trop quoi faire alors je laisse mes mains faire ce qu'elles veulent.
Après plusieurs minutes, je retourne devant mon psyché et m'examine de haut en bas. L'allure général est vraiment bien, mais quelque chose me dérange. Je passe donc derrière le paravent, change de tenue, de coiffure. Je trouve que le maquillage est bien en toute circonstance. Pas trop apprêté et plutôt sobre.
Les essayages passent et rien ne va. Même avec mes cheveux lâchés sur mes épaules, je trouve ça nul. Que me dirait Ead si elle était là ? Reste naturelle. Oui voilà ! C'est ça qu'elle dirait !
Je retourne donc à mon armoire, et ouvre l'autre porte. De ce côté, que des tenues noires. J'en passe une, mélange de tenue de combat agrémenté d'une touche de classe. Pour finir, j'enlève mon rouge à lèvres du dos de la main.
Parfait !
Je regarde l'heure. Il est encore tôt pour partir. Après quelques jours d'attente, Jonathan a accepté de me voir. Si son message de feu m'a ravi dès que je l'ai reçu, maintenant je panique. Qu'est ce que je vais lui dire ? Comme d'habitude j'agis avant de prendre le temps de réfléchir. Le stress m'envahit en même temps que ce sentiment qui me fait sourire en repensant à ses yeux bleus. Sans ranger mes affaires , je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux.

J'arrive avec un peu d'avance au café indiqué par Jonathan. Je m'installe en terrasse, à l'ombre d'un parasol et commande un grand verre de jus de fruit. Les minutes s'écoulent et mon angoisse monte encore d'un cran. Jamais je n'ai ressenti une telle pression, si bien que même le bruit autour de moi paraît étouffé. J'ai mal au ventre, mon cœur bat à tout rompre.
Puis Jonathan arrive. Je ne le voit que lorsqu'il s'installe en face de moi.
- Salut.
Le soleil étincelle dans ses cheveux.
- Euh... Salut. Merci d'avoir accepté de me voir.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Je... Je veux juste savoir qui tu es. Te connaître.
Le serveur revient avec mon verre et prend la commande de Jonathan. Il me répond en regardant au loin.
- Et qui te dit que j'en ai envie ?
- Et bien... Tu es là... Ça doit vouloir dire quelque chose.
Sa bière arrive, il en boit une gorgée.
- Tu viens que quel Institut ?
- Paris.
- Ça doit être beau.
- Ma sœur voulait découvrir l'Institut de Paris pour parfaire sa formation, je l'ai accompagné. Mais tu vois de quoi je parle. Vous, les Herondale, êtes londoniens à la base.
- Oui. Il paraît que nos familles étaient proches il y a quelques années.
- Oui, et ?
- C'est pour ça que tu déteste Jace ?
La mâchoire de Jonathan se crispe et ses yeux lancent des éclairs à peine ai-je fini ma phrase.
- Je ne veux pas parler de ton frère, et ça n'a rien à voir.
- D'accord. Ok.
Silence. Jonathan me regarde alors que je baisse les yeux sur mon verre. Je me sens rougir. Cette proximité est si troublante.
- J'ai oublié le nom de ta sœur... Il paraît qu'on s'amusait ensembles quand on était petites.
- Clarissa. Tu l'appelais Clary.
J'acquiesce. Ce nom m'est un peu familier. A mon grand étonnement Jonathan se met à me parler de sa sœur. Pendant plusieurs minutes il me raconte son amour de l'art, leurs sorties au musée du Louvre ou au Quai d'Orsay, des visites à Notre-Dame et à la Tour Eiffel. Je n'hésite pas à l'interrompre pour lui poser des questions. A l'écouter, je me rend compte qu'il tient à sa sœur autant que je tiens à mon frère. Je pense même qu'il idolâtre Clary encore plus que j'idolâtre Jace. Je bois littéralement ses paroles, sa voix est tellement belle... Et son sourire. C'est la première fois qu'il sourit depuis l'entrepôt. Un vrai sourire, loin du sourire carnassier qu'il affichait face à Jace. Un sourire à tomber.
Puis avant que je m'en rende compte, je me penche sur la table et pose un baiser rapide sur la joue de Jonathan. Quand je me rassoie, son visage exprime un mélange d’étonnement et d'incrédulité. Je baisse la tête à nouveau. Vraiment je n'arrive pas à le regarder dans les yeux. Je me sens nulle. Idiote.
- Je... Je suis désolée.
- ... Ça va.
- Je ferai mieux de te laisser...
Je règle ma boisson d'un billet déposé dans la coupelle prévu à cet effet et m’enfuie entre les passants, gênée d'avoir l'air si désespérée en sa présence.

***

A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO

dimanche 5 avril 2020

Au risque de te surprendre...

Bonjour, Bonsoir.

Et oui pas de début enjoué aujourd'hui.
Je vais m'adresser à toi même si tu n'es pas concerné et que tu ne te sens pas visé. Mais je ne sais pas comment le tourner alors je vais le faire comme ça.
Mais tout d'abord sache que si tu respecte les règles, comme la plupart de mes amis, je t'en remercie. Sincèrement.

Seulement si je me retrouve dans cet état actuellement c'est de la faute de ceux qui se pensent plus forts que tout le monde. Invincibles. Et crois moi il y en a beaucoup.
Alors maintenant je vais m'adresser à toi, qui ne connait pas la définition du mot confinement. Toi qui pense être plus fort que ce virus. Toi qui me fait courir tous les risques, au quotidien.
Je sais que tu ne me liras pas, mais j'avais besoin de me confier, d'écrire tout ça.

Saches, qu'on est obligés d'aller "au front", en première ligne, tous les jours. On ne le fait pas par plaisir. Moi je n'ai aucune envie d'être exposée au danger comme je le suis et pourtant j'y vais. Par obligation.
Donc toi, qui t'es subitement prit de passion pour les courses car après tout c'est la seule sortie autorisée, toi qui viens acheter une simple ramette de papier et qui en plus paie en espèces, toi qui vient acheter ton pain et ta bouteille 2 ou 3 fois dans la journée, tu me fais courir tous les risques. Mais pas seulement à moi, non, à tous mes collègues, mes chefs et aux autres clients qui eux respectent les règles.
Au risque de te surprendre, derrière cet accoutrement qu'on met tous les jours pour se protéger un minimum, se cache un être humain, avec des sentiments, de la peur, de la colère. Un être humain qui, oh surprise ! N'est pas immunisé contre ce virus. Qui peut tomber n'importe quand, en entraînant dans sa chute quelques collègues innocents eux aussi.
Car non, nous n'avons pas de vaccin, comme vous tous en fait, et si un collègue attrape ce virus, une dizaine l'auront aussi, à coup sûr. Crois tu que le magasin peut tourner et ouvrir avec une dizaine d'employés absents en plus de ceux obligés de rester chez eux pour leurs enfants ? La réponse est non, cher client. Et ce jour là tu seras bien malheureux de trouver les portes de ton magasin closes car nous sommes tombés au combat. Sans la moindre reconnaissance. Du moins pas la tienne.

Ah oui, toi, qui est venu acheter une ramette de papier et m'a payé en espèces, chose la plus sale au monde, vraiment, je vais t'apprendre quelque chose. Oui le gouvernement veut une fiche différente à chaque sortie, mais si tu respecte les règles tu n'en a pas besoin de beaucoup. 2 par semaines maximum pour tes courses, 3 peut-être pour tes sorties... Ca nous amène à 5 feuilles par semaines, si mes calculs sont bons. Une ramette fait 500 feuilles, donc 100 semaines de confinement... Et tu vas me dire que tu voulais pas venir ? Que tu ne pouvais pas prévoir au moment de tes courses de la semaine ? Prends moi pour une conne...
C'est ce que j'ai l'impression d'être ces derniers temps, une sombre conne qui a peur pour rien, qui pleure pour rien, qui fait vivre un enfer à son entourage car elle est à bout de nerfs.
Et mes amies ne méritent pas ça, mais je ne suis pas en mesure de leur fournir autre chose par ta faute. Je ne suis plus que l'ombre de moi même, tu comprends ? Je ne me reconnaît plus.

Tu ne me respecte pas, tu ne respecte pas mon métier qui pourtant te permet de vivre. Je rêve de rester 3 semaines enfermée dans mon appartement de 30m2, et crois moi que tu ne me verrai pas mettre le nez dehors une seule fois pendant cette période si j'avais cette chance. Que toi tu as.
J'aimais mon métier, avant. Et maintenant je le déteste. Juste parce que je n'ai pas le droit à l'arrêt maladie, pas le droit de me retirer de la course. Burn out ou pas, craquage ou pas, je n'ai pas d'enfants donc je dois être là. Point barre. Le droit de retrait n'est pas applicable car fort heureusement, et merci à eux, nous avons toutes les mesures possibles. Pour l'instant.
Mais si tu ne le savais pas, mesures de sécurité ou pas, tu es un risque pour moi. Le risque 0 n'existe pas.
Et quand tu paies en espèces je n'ai pas le droit de refuser. Alors que je ne sais pas où tu as mit les mains avant. Et tu me touches en plus ! Non mais tu as quoi dans la cervelle ? Sérieux ! Les agences bancaires ici sont fermées au public donc si tu as de la monnaie c'est que tu as une carte bancaire... Alors paies avec ! Sérieusement !

Et pour finir, oui je suis à bout, je ne sais pas comment ça va se terminer pour moi. Par chance j'ai des amies incroyables qui ne me laisseront pas tomber. Mais elles ne méritent pas ça, pas ce que je leur fait subir tous les jours. La plupart ne me répondent même plus quand j'en parle. Elles m'ignorent et je les comprend.
Mais je me sens seule, terriblement seule. La seule chose que j'ai, aujourd'hui c'est mon travail que je déteste, toi que je déteste à ne pas respecter les règles et ma solitude triste à souhait en rentrant le soir.

Pour finir, tu m'as fait abandonner toute envie de poursuivre ce que j'avais commencé. J'ai même plus la force de publier des scènes déjà écrites de ma fiction. Je n'avais même pas la force d'écrire ça mais je me suis forcée.
Alors s'il te plait, moi je ne reste pas chez moi pour toi alors reste chez toi pour moi. Par pitié.

A bientôt... Ou pas...

mardi 24 mars 2020

Sur nos lèvres... #19

Scènes précédentes

***

Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale.

Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Eadlyyn)

A la fermeture du magasin je sors du travail avec mes collègues. La journée à été plutôt tranquille, on bavarde et on rit d’anecdotes qui nous sont arrivées aujourd’hui. Une fois les portes franchies, je le remarque, négligemment appuyé contre une colonne. Il me regarde. Pas l’ombre d’un sourire sur son visage. Je marque un léger temps d’arrêt :
- Jace ?!
Mes collègues me regardent, interloquées. Leurs yeux passent de lui à moi, puis de moi à lui. L’une d’elles pose la question fatidique :
- C’est ton copain ?
Mon cerveau se met en marche. « Non, j’aimerai bien... », « Non, juste celui dont je suis secrètement tombée amoureuse... »… Pleins de réponses silencieuses s’enchaînent. Au lieu de ça je répond simplement :
- Non. Le frère de ma meilleure amie.
- Ben en tout cas il ne te lâche pas des yeux… me répond t’elle avec un sourire en coin.
Je m’avance en direction du blond, Qui n’a toujours pas bougé en leur lançant :
- Allez bonne soirée les filles !
Elles me répondent à la cantonade :
- A demain Ead !
- Non, je ne suis pas là demain.
- Ooooh… Amusez vous bien alors !
Je ne les ai pas convaincues, ça c’est sûr. Je hausse les épaules avec un petit rire et m’approche du Shadowhunter qui se redresse.
- Qu’est ce que tu fais là ?
- Je voulais te parler.
Me parler ? On ne parle jamais… C’est ce qui me fait comprendre que, apparemment, c’est un sujet important qu’il veut aborder avec moi ce soir.
- D’accord. Chez moi ?
Il acquiesce en silence.
- Allez viens. Je lui dis avec un signe de tête.
Nous marchons en direction du métro, en silence, dans un premier temps. Puis il me demande comment s’est passé ma journée et la conversation est lancée. Très vite on rit, on s’énerve un peu contre les personnes irrespectueuses que je rencontre au quotidien. Bref, une complicité naturelle s’installe.

Une fois arrivés chez moi je l’invite à s’asseoir dans le canapé. Je m’installe à côté de lui, à une distance respectable, néanmoins. Ayant gardé la raison de sa présence ici en tête, je ne perd pas de temps :
- Qu’est ce que tu voulais me dire ?
Je le vois joindre ses mains et prendre une grande inspiration avant de me répondre :
- C’est pas facile à dire… Je sais qu’on s’était établi une règle où… Où on couche ensembles, seulement… Et c’est super, hein mais… Depuis quelques temps, je sais pas comment te dire ça, mais… J’ai besoin de plus, je… Je sais qu’on s’était dit que ça resterai que du sexe entre nous, mais voilà je veux pas te faire peur ou te faire fuir… Mais… J’ai des sentiments, Ead, et...
- Jace ! Je le coupe.
L’entendre prononcer mon diminutif me fait toujours aussi bizarre. Mais son annonce me fait froid dans le dos. On y est. Le moment fatidique est arrivé. Battre en retraite ? Assumer ? Avouer ? Je prends quelques secondes pour y réfléchir. Il attend. Il me regarde. La troisième solution me paraît la plus appréciable. Il a réussi à me le dire, maladroitement, certes, mais je me dois de lui rendre la pareille.
- Moi aussi.
Je n’ai pas la force de faire une réponse plus complète. Il ne semble pas comprendre car il enchaîne :
- Non mais je veux dire… J’ai des sentiments… pour toi.
- J’avais compris, Jace.
- Oh…
Son regard change. Il se rend compte de ce que je viens de lui avouer en retour. Néanmoins il ne semble pas soulagé. Au contraire.
- Tu devrai être heureux… Je ressens la même chose que toi.
Il me regarde en silence quelques secondes. Puis il s’adresse à moi, sincèrement :
- Oui, je sais, mais… On ne peut pas être ensembles. Tu es une terrestre. On a des lois.
Je reste interloquée. Je me doute que les Shadowhunters ont des lois, évidemment, mais… A ce point là ? Je ne m’y attendais pas. Je lâche un rire nerveux et je m’exclame :
- Ils vous disent vraiment qui vous pouvez aimer ou pas ? Sérieusement ?
- Non, c’est pas ça… Enfin si, en quelques sortes, mais il y a des solutions. Seulement elles sont un peu… Extrêmes.
Il m’intrigue. Je l’invite à continuer :
- C’est à dire ?
Il semble peser le pour et le contre un instant, puis finalement il doit juger que j’ai le droit de savoir, puisqu’il m’explique :
- Si un Shadowhunter tombe amoureux d’une terrestre, si ils veulent rester ensembles il devra soit accepter de perdre ses runes et donc en devenir un aussi… Soit c’est elle qui devra devenir une chasseuse de démons, au risque de mourir.
A mon tour de lâcher un simple :
- Oh.

D’accord. En effet c’est extrême comme solution. Je comprends mieux. Je ne veux pas le perdre. J’ignore pourquoi cette révélation ne me refroidi pas mais une chose est sûre, je ne veux pas passer à côté de lui. A côté de nous. Je fini par déclarer :
- On ne sait même pas si ça marchera, combien de temps ça pourrait durer… Mais je veux voir ce que ça peut donner.
- Entre nous, tu veux dire ?
- Oui. Je tiens à toi, Jace, alors apprenons à se connaître, voyons si on est compatibles.
Il sourit légèrement, hoche la tête en silence, puis répond :
- Tu as raison.
A mon tour de sourire. Je le regarde dans les yeux, tend la main vers lui et lui dit :
- On aura tout le temps de voir la suite plus tard.
Il la prend.
- C’est vrai.
On reste quelques longues minutes comme ça, ma main dans la sienne. Finalement il décide de rompre ce silence,hilare :
- Allez, viens là !
Je me rapproche de lui, me blotti dans ses bras et ses lèvres se posent sur ma tempe, doucement.

Au bout de nombreuses secondes, je met fin à notre étreinte. Je lui propose s’il veut rester manger avec moi. Il accepte sans hésitation et me suis dans la cuisine. Je prépare le repas tandis qu’il s’appuie contre le chambranle de la porte. On parle de tout, de rien, et la soirée se poursuit, notre complicité toujours présente.
Finalement, n’ayant pas envie de terminer ce moment magique, de ne plus avoir sa simple présence sans le moindre enjeu aujourd’hui, je l’invite à rester.
Et pour la première fois, je m’endors dans ses bras, simplement, la tête au creux de son épaule. Sachant qu’il sera là le lendemain matin.


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A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO

dimanche 15 mars 2020

Sur nos lèvres... #18

Scènes précédentes

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Demi)

La patrouille la plus ennuyante du monde. Des rues calmes, une belle nuit d'été. Pas même une  bagarre entre vampires et loups-garous.
- Tu sais pourquoi il veut te tuer ?
Je pose la question d'emblée à mon frère. Elle me trotte dans la tête depuis qu'on a récupéré Eadlyyn à l'entrepôt. Avec Jonathan qui m'occupe l'esprit depuis, je n'ai même pas pensé à demander avant. D'ailleurs je n'ai pas vraiment pris de nouvelle de mon amie non plus. Bravo Demi !
- Qui ça ? Me demande Jace
- Jonathan Morgenstern. Le type qui a enlevé Ead en contrôlant des démons. D'ailleurs comment il a pu contrôler des démons ? Il peut pas avoir la Coupe Mortelle, ça c'est sûr.
- Il a du trouver où voler des colliers d'asservissement. Il y en à la garde. Pas beaucoup, mais c'est possible.
- Et pourquoi il veut te tuer ?
- Comment tu veux que je le sache ? On était amis avant. Mais je l'avais pas revu depuis presque 20 ans.
J’écarquille les yeux.
- Pardon ?
- Oui. Tu étais trop petite pour t'en souvenir, mais nos familles étaient très proches. Dès qu'on allait à Idris, on mangeait chez eux, ou eux chez nous. Tu jouais avec sa petite sœur. Une petite rouquine qui dessinait tout le temps. Je sais plus comment elle s'appelle.
- Ah bon ?
- Oui. D'ailleurs quand on était pas ensembles, Jonathan venait avec vous. Il voulait rester près de sa sœur, la protéger de tout.
- Je ne m'en souviens vraiment pas...
- Tu avais 4 ans quand on a arrêté de les côtoyer, ça ne m'étonne pas.
- Et tu sais pourquoi on a arrêté de les voir ?
- Non. Des histoires d'adultes. Puis je les ai oublié moi aussi. Jusqu'à l'autre jour.
Je ne répond pas. Alors comme ça on se connaît. Est ce que Jonathan sait qui je suis depuis le début ?
Quelques minutes plus tard, Jace interrompt mes réflexions :
- Si il touche à Ead encore une fois... Je le tue.
- Hum.
- Quoi ?
- Rien.
- Tu as revu Ead ? Comment elle va ?
- Je crois qu'elle va bien. J'ai pas trop eu le temps pour aller la voir cette semaine. Pourquoi tu vas pas la voir toi ?
Il semble hésiter.
- Je ne sais pas.
- T'as plus qu'à y aller. Elle sera contente de voir que t'es pas là juste pour t'amuser. D'ailleurs j'ai remarqué que tu as beaucoup prit soin d'elle chez Magnus. Tu m'a devancé à chaque fois. Donc continue, vas chez elle.
- Mouais… C’est plus toi que moi qu’elle voudrait voir. Moi je n’y vais que pour le sexe. Pourquoi elle voudrait me voir maintenant ?
- Parce que ça prouve que tu l’aime pour autre chose que vos petites affaires, justement. Tu ne peux pas être attentionné comme chez Mag un jour et tout arrêter le lendemain comme si c’était une étrangère.
- Tu crois ?
- Mais oui... Ca se voit que tu tiens à elle, alors laisses parler tes sentiments Jace. Elle sera contente de te voir.
Puis mon frère s'enferme dans le silence, réfléchissant à ce que l'on vient de se dire. La nuit est toujours aussi calme. Des groupes d'ados et de jeunes adultes sortent en boîte, écoutent de la musique sur un banc... Il n'y a rien à faire pour des Shadowhunters ce soir.


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A bientôt pour la suite... Ou pas !
XOXO

Sur nos lèvres... #17

Scènes précédentes

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres...
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Demi)

Je grimpe les marches quatre à quatre jusqu'à déboucher sur une partie du toit de l'institut. Mon endroit préféré, en hauteur et au calme. Je m'assied sur le rebord du toit, les pieds dans le vide, et observe le cœur de la ville en contrebas. Mais c'est le ciel qui m'attire. Son étendue céleste, sa grosse lune ronde et pâle, ses étoiles scintillantes. L'heure des vampires. Et au dessus, dans ce monde que personne ne peut voir, le domaine des Anges, de Raziel, père des Shadowhunters.
Puis me reviens en mémoire l'objet de mes tourments. Ce qui m'empêche de dormir la nuit. Qui hante mes rêves quand finalement je trouve le sommeil.
Jonathan.

Repenser à la façon dont il m'a rembarré me pince le cœur, mais je ne suis pas du genre à abandonner au premier obstacle. Une Herondale se bat jusqu'au bout ! Il faut que je trouve un moyen de le voir.
Et de savoir pourquoi il a agit comme ça à l'entrepôt ? Ce qu'il veut ? Non ?
Ça, c'est ma conscience qui parle. Elle me rappelle à l'ordre parfois. Et là encore, elle n'a pas tort. Qu'est-ce qui a poussé Jonathan à faire ça ? Peut être que je pourrais en parler à Jace. Ils ont l'air de se connaître. C'est bizarre car à moi il ne me dit rien du tout. Je m'en souviendrais quand même si j'avais déjà vu un canon pareil !

Je pourrais peut être retourner chez lui. Ou pas. Tenter de le retrouver dans la rue. L'aborder par hasard ?
Le suivre donc. Le stalker. Bravo ! Et avec un peu de chance, il ne s'en rendra même pas compte !
Ouais, c'est pas crédible. C'est un Shadowhunter, il va forcément le sentir. Une technique de Terrestre alors ? Ça fait quoi un Terrestre pour revoir un mec ? J'ai beau passer mon temps libre avec eux, il y a encore beaucoup de zones d'ombre dans leur fonctionnement. Tant de choses que j'ignore, que je ne comprend pas.

Bon du coup ? Une étoile filante passe au dessus de moi. Je pourrais faire un vœu, mais je ne fait que la regarder passer et disparaître au loin. Les vœux, ce n'est pas une croyance de chasseurs de démons.
Finalement, je décide d'aller au plus simple. Je redescend dans ma chambre, les couloirs sont sombres et déserts. Je m'installe à mon bureau et sors une feuille.
Jonathan.
OK, et ensuite?
Jonathan.
J'aime comme son prénom résonne dans ma tête.
J'écris, raye, chiffonne le papier. En reprend un, recommence. Des dizaines de fois. Ma poubelle commence à déborder de boulettes gâchées d'encre. 

Jonathan.
Je vais être honnête, j'ai envie de te connaître. Tu as l'air d'avoir un problème avec mon frère. D'accord. Je ne suis pas mon frère. Je te propose d'aller prendre un café, une bière, quand tu veux. Si tu refuse, je comprendrai, je te laisserai tranquille.
Demi H. 

Je me relis. Plusieurs fois. Ça devrait aller. De la pointe de ma stèle, je trace une rune en bas de la lettre, qui se consume totalement. Dans quelques secondes, elle apparaîtra près de Jonathan. Il n'y a plus qu'à attendre...

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A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO

jeudi 12 mars 2020

Sur nos lèvres... #16

Scènes précédentes

***

Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 

Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Eadlyyn)

Depuis qu’ils m’ont révélé l’existence du monde obscure, je n’ai pas revu Jace. Il n’a pas cherché à me joindre. Moi, j’ai préféré ne pas lui envoyer de message pour tenter de l’oublier. En vain. Je suis restée chez moi, ayant obtenu un arrêt de travail suite à mon enlèvement. Demi m’a assuré qu’ils faisaient le nécessaire et que je n’avais donc plus rien à craindre. Mais ne rien faire ne m’a pas aidé à me sortir ce blond aux yeux bleus de la tête. Son frère me manque. Terriblement.
Ma raison me dit de passer à autre chose, mon coeur, lui, ne semble pas d’accord. Il faut que j’en parle à Demi.
J’appréhende sa réaction. Elle a bien prit le fait que je couche avec son frère, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit aussi heureuse d’apprendre que je commence à réellement tenir à lui.
Je prends donc mon téléphone et lui envoie un message pour lui demander de me rejoindre chez moi. Je préfère lui en parler en terrain connu.
Comme d’habitude je n’ai pas besoin d’attendre longtemps avant de recevoir une réponse :
« J’arrive »

De longues minutes plus tard mon amie sonne à la porte. Je vais lui ouvrir et l’entraîne sur le canapé. Je lui propose de boire quelque chose mais elle refuse :
- Dis moi plutôt ce qu’il se passe
Je l’ai réellement inquiété avec mon air solennel tout à l’heure ! Je réponds donc :
- J’ai un problème Demi…
- Je t’écoute.
- Je ne sais pas comment te le dire…
Mon amie tente de me rassurer, bien qu’elle semble de plus en plus inquiète :
- Vas y, parles moi. Tu sais que tu peux tout me dire.
Je soupire et garde les yeux dans le vague quelques secondes, pour enfin finir par avouer :
- Je… Crois que je commence à tomber amoureuse de ton frère…
Elle me regarde, interrogative :
- Comment ça « tu crois »… T’es pas sûre ?
- Je sais pas… J’ai besoin de sa présence tu vois, quand je ne le voit pas il me manque…
Demi lâche un petit rire avant de répondre :
- Je m’y connaît pas tellement mais en effet ça y ressemble bien !
- Je ne peux pas…
- Et pourquoi ? Je ne vois pas le mal, Ead.
Je fini par la regarder, pour tenter de lui expliquer :
- J’ai peur de m’engager à nouveau. J’ai vécu une trop grosse désillusion avec Alex, et puis c’est…
- Ah non ! Ne me dit pas « Et puis c’est ton frère » hein ! Tu me l’a déjà dit et je t’ai dit que je m’en foutait!
- Mais il y a une différence entre juste coucher avec lui et être amoureuse de lui.
- La différence Eadlyyn, c’est que tu ne peux pas mieux tomber qu’avec Jace. Et j’avoue que ça me plairait bien de t’avoir comme belle sœur !
Je ne peux pas m’empêcher de rire :
- Attends on en est pas encore là, et puis si ça se trouve il ne m’aime absolument pas !
- Ca j’en ai aucune idée mais ça ne lui ressemble pas de voir la même fille pendant aussi longtemps.
Je prends un air supérieur et réplique :
- Tss… Je le satisfait c’est tout. Il n’a pas trouvé meilleure au lit que moi, voilà tout.
Demi éclate de rire et me répond :
- Ca te ressemble tellement pas de dire ça !
- J’avoue ! Je répond avant de joindre mon rire au sien, partiellement rassurée.


***

A bientôt pour la suite ! Ou pas...
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mardi 10 mars 2020

Sur nos lèvres... #15

Scènes précédentes


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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy


(Point de vue Demi)

Je suis devant la porte depuis dix bonnes minutes à hésiter à frapper. C'est la première fois que je ne suis pas sûre de ce que je fais. J'ai trouvé son adresse dans la base de données de l'institut. J'ignore si il est là. Si il y est toujours je veux dire. Après tout, il peut très bien s'être trouvé une planque ailleurs. Quand on kidnappe une Terrestre dans le but de la tuer et d'éliminer un autre Shadowhunter, il vaut mieux s'esquiver. Je ne me comprend pas moi même. Ce type, ce beau blond aux yeux bleus aussi pur qu'un ciel d'été, a enlevé ma meilleure amie pour tuer mon frère. Passé mon bug durant le face à face, mon cerveau m'a retransmit ce qu'il avait entendu alors que j'étais concentrée sur ce type. Ce type qui se nomme Jonathan Morgenstern.

Et moi je suis là, parce que j'ai envie de le voir. Je veux qu'il me sourit. Je veux entendre le son de sa voix. Il s'en ai prit aux deux personnes que j'aime le plus au monde, et je ne trouve rien de mieux à faire que d'être la, devant la porte de son appart. Je pourrais faire demi tour. Je devrais faire demi tour. Mais j'en suis incapable. Je dois le voir. J'ai l'impression d'être une traîtresse. J'en suis une d'une certaine façon. N'ai-je pas intercepté et détruit le rapport que Jace à fait sur Jonathan pour le dénoncer à l'Enclave ? Une rune de feu a suffit.

Je me secoue vivement la tête, tente de remettre de l'ordre dans mes idées. Je dois agir. Je ne vais tout de même pas rester planté là toute la journée, dans ce couloir aux murs gris. Je lisse ma tenue, prend mon courage - est ce qu'une rune m'aurais plus aidé ? - à deux mains et toque à la porte. Je recule d'un pas. Mon cœur cogne si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il essaie de sortir de mon corps. J'ai la bouche sèche aussi. Est ce que j'ai encore le temps de partir en courant ?

La porte s'ouvre et il apparaît dans l'encadrement. Il porte un t-shirt à manches longues sombre qui ne me donne qu'une seule envie : l'enlever et admirer son corps dessous. Dès qu'il me voit, son visage presque avenant se change en un masque plutôt sévère. Ce n'est pas ça qui va m'effrayer. Contrairement au fait d'être à un mètre de lui, les yeux dans les yeux.
-  Qu'est ce que tu veux ?
Il ne me salue pas. Sa voix est aussi tranchante que les lames de nos poignards séraphiques mais elle sonne douce à mes oreilles. Qu'est ce que je lui répond ? Je n'y ai même pas réfléchi. Je suis venue suivant une simple pulsion.
Je sens son regard sur moi pendant que je réfléchi à toute vitesse à une excuse potable.
- Je voulais te voir.
J'ai parlé beaucoup trop vite. Et ce n'est même pas une excuse mais la vérité pure et dure. J'ai l'air d'être une pauvre fille désespérée. Il reste silencieux un instant. J'imagine ses bras sous ses manches... Aux muscles finement dessinés. Soudain je me demande pourquoi il porte un t-shirt à manches longues alors qu'il fait plus de 20°C.
- Tu peux repartir tout de suite, ça ira plus vite.
Il commence à refermer la porte, je la bloque avant.
- Attends ! Je veux comprendre. Ce qui s'est passé l'autre jour... Ça avait l'air personnel.
- Je te conseille de sortir d'ici. Je ne le répéterai pas.
La porte claque. Je reste abasourdie sur le palier. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais certainement pas à ça... Je m’adosse au mur derrière moi. Mes yeux me piquent un peu, mais j'essaie de ne pas y prêter attention. Il faut que je me reprenne. Après un instant où je me concentre sur ma respiration, je sors de l'immeuble et rentre à l'institut.


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dimanche 8 mars 2020

Sur nos lèvres... #14

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres...
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy


(Point de vue Eadlyyn)

Me voyant considérablement affaiblie, Jace me porte dans ses bras pour terminer la route. Je n’ai plus peur à présent. J’appuie ma tête dans le creux de son épaule et je ferme les yeux. Le frère et la sœur ne font pas attention à moi, essayant plutôt de débattre de ce que voulait mon ravisseur. Jace ne semble pas faire le moindre effort en me portant. A croire que je ne pèse pas plus de 10 kilos.
Au bout de quelques minutes je fini par m’endormir, sereine.

Quand je reprends connaissance, je suis allongée sur un canapé. J’en conclu qu’on est arrivés chez leur ami. Je reconnais instantanément la voix de Demi :
- Il faudrait que tu efface sa mémoire, Magnus.
Cette phrase me sort de ma torpeur. Je tourne la tête vers eux et parvient à articuler :
- Non…
Ils tournent tous les trois la tête vers moi, surpris. Jace est le premier à me rejoindre. Il s’assoit sur l’accoudoir à côté de ma tête et pose une main sur mon épaule. Je frémis légèrement à son contact :
- Hey, Ead, ça va ?
C’est la première fois qu’il utilise mon diminutif. L’entendre de sa bouche me fait drôle. Mais ce n’est pas déplaisant.
Demi le suit et s’installe sur la table basse, et m’adresse un sourire. Je poursuis :
- Je veux me souvenir.
- Il vaudrait mieux pour toi que tu oublies ce qu’il s’est passé, Ead.
Je soupire :
- Je veux surtout comprendre, Demi…
Mon amie semble hésiter et son frère s’adresse à elle comme si je n’étais pas là :
- On a des lois. On ne peut pas tout lui révéler.
- Je sais, Jace. Mais on ne peut pas non plus lui effacer la mémoire de force.
Je décide d’intervenir :
- Je suis toujours là, sinon. Je veux juste comprendre. S’il vous plaît…
Demi acquiesce doucement d’un signe de tête, semblant vouloir accéder à ma requête. Seulement, je sais qu’elle ne le fera pas si son frère n’approuve pas. Ce dernier reste silencieux quelques secondes avant de serrer un peu plus mon épaule :
- Ead… Comprendre te mettra en danger. On ne peut pas l’accepter.
Je dégage mon épaule et me redresse, résignée à ne pas céder. Je regarde Jace dans les yeux :
- C’est pas comme si je n’étais pas en danger sans même le savoir… Là au moins je saurai.
- Elle a pas tort. Jace, ça serait pas la première fois qu’on contourne les lois, l’enclave ne le saura même pas !
- Ok… Accepte t’il finalement avec un signe de la main.
Je replie mes jambes en tailleur, prête à enfin comprendre ce qui m’est arrivé. Mon amie prend un air songeur. Je reconnais cet tête. Elle réfléchit à ce qu’elle va dire.
Finalement elle ouvre la bouche et déclare :
- Pour résumer… Toutes les légendes sont vraies. Les vampires, les loups garous, les fées, les sorciers, tout ça existe bel et bien.
La troisième personne présente se rapproche de nous à l’entente du mot sorcier. J’en conclu que c’en est un. Le dénommé Magnus, donc.
Demi poursuit :
- Nous, on est ce qu’on appelle des Shadowhunters. Ton ravisseur en est un également. Notre mission est de protéger les terrestres, toi, donc, des démons et toutes les menaces que le monde obscure fait planer sur vous…
J’écoute son histoire sans la couper pendant encore de longues minutes, puis constatant qu’elle avait terminé, je hoche la tête et déclare :
- J’ai toujours été persuadée qu’un monde caché existait. Une sorte d’intuition. Et vos tatouages, du coup ? Je suppose que ça à a voir là dedans ?
Cette fois c’est au tour de Jace de répondre, non sans lâcher un petit rire :
- En effet, ce sont des runes. C’est de là que nous tirons nos pouvoirs.
J’étais fascinée par tout ce qu’ils me racontaient. Mon sourire les encouragea à tout me raconter. Magnus s’installe dans un fauteuil et me parle de ce qu’ils appellent « créatures obscures ». Demi quant à elle se lance dans un récit détaillé de toutes leurs runes…


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mardi 3 mars 2020

Sur nos lèvres... #13

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy


(Point de vue Demi)
L'alarme nous sort de nos activités habituelles. Jace et moi rédigeons les rapports des dernières missions. D'un geste mécanique, je prends l'alerte sur l'ordinateur situé près de moi. L'écran dévoile un entrepôt sombre, mal éclairé. Des appliques sont bien présentes mais leurs ampoules ont été brisées. Sauf pour deux, qui éclairent partiellement la zone. Nos capteurs disséminés dans toute la ville ont détecté un démon, mais pour l'instant, on ne voit rien à l’écran. C'est courant. La qualité de la retransmission est plutôt basse mais acceptable. Le bâtiment est désert mise à part une jeune femme ligotée sur une chaise. On la voit frissonner, parler a quelqu'un ou quelque chose hors caméra. Aucune trace du démon.
Je rapproche mon visage de l'écran en plissant les yeux.
- Eadlyyn ?
Jace lève les yeux de son document :
- Eadlyyn ?
Je tourne l’écran vers mon frère.
- C'est Ead... Il faut qu'on aille la chercher.
- Tu as vu la créature qui a déclenché les alarmes ?
- Non... dépêchons nous.
Je m'élance jusqu'à la salle d'arme afin de m’équiper, Jace sur les talons. En bons Shadowhunters, nous avons déjà notre poignard séraphique sur nous, mais ce n'est pas notre seule arme. Ne sachant pas la nature du démon, nous choisissons des armes classiques et efficaces contre le plus grand nombre de ces monstres démoniaques.
- J'aurais du attendre demain pour les rapports et accepter de la rejoindre ce soir. Dit Jace a voix basse.
Je le regarde sans rien dire. Ça n'aurait servi à rien. Je trace une rune sur mon téléphone, la vidéo-surveillance apparaît. Une manip rapide me permet d'obtenir les coordonnées de l’entrepôt.
- Allons-y.
Je sors de l'Institut en courant, suivie par mon frère.

Plusieurs minutes plus tard, après avoir fait tout le trajet en sautant de toit en toit, nous arrivons au fameux entrepôt où est retenue mon amie. Jace me dépasse et entre le premier. Nous nous arrêtons à bonne distance d'Eadlyyn en découvrant la scène. Un jeune homme d'une beauté saisissante, blond aux yeux bleus, grand et mince. Il a des runes sur le corps, l'un des notre mais je ne le connait pas. Il n'est pas de New-York. Mes yeux ne parviennent pas à regarder autre chose que son visage d'ange aux traits si harmonieux. Je devrais m’inquiéter de voir la lame de son épée sous la gorge d'Ead mais rien n'a plus d'importance que cet inconnu. Je devrais, comme Jace, être déjà en position de combat, prête a réagir, mais ma propre arme pend au bout de mon bras. Mon corps prend soudain une grande inspiration, que j'avais retenue depuis qu'il est entré dans mon champ de vision. Même la haine qui recouvre son visage n'arrive pas à l'enlaidir...

Puis mon instinct de Shadowhunter reprend le dessus et je sens les démons autour de nous. Leur présence malsaine, leur odeur, le bruit de leurs griffes sur le sol. Je les devine ramassés sur eux même, prêts à charger. Je lève mon poignard à hauteur de poitrine. Mon frère et moi avons déjà activé nos runes. Puis enfin ce sont les voix qui me reviennent aux oreilles. Celle de Jace, puis de ce jeune homme.
- Laisse la partir, qu'on s'explique juste entre nous.
Il fait faire un tour de lame à son poignard et raffermi sa prise sur le manche.
- Viens la chercher.
Malgré son ton dur, elle est aussi douce que de la soie. Le genre de voix qu'on pourrait écouter des heures sans se lasser. Eadlyyn est trop apeurée pour dire quoi que ce soit mais des larmes ruissellent sur ses joues. Un perle de sang coule dans son cou. Rien de grave pour l'instant. Mis à part la situation. 

L'inconnu tourne son regard vers moi avant de revenir sur mon frère. Pourtant ce fragment de seconde me transperce de part en part.
Jace en profite pour lui lancer une dague dans l'épaule. Le choc éloigne le Shadowhunter inconnu d'Eadlyyn et mon frère se lance à l'attaque. Juste avant le premier contact, le jeune homme fait claquer sa langue contre son palais, ordonnant aux démons d'attaquer. Mon corps réagi avant mon esprit, se mettant en mouvement de lui même pour protéger Ead. Mon poignard s'abat encore et encore. Je tranche des bras griffus, des têtes, éviscère des démons, jusqu'à me retrouver couverte d'ichor. Je ne libère pas mon amie, malgré ses demandes. Elle est en sécurité attachée sur sa chaise. Je sais où elle est, et tant qu'elle ne bouge pas, je peux la protéger efficacement.
Les créatures démoniaques enfin anéanties, leurs corps renvoyés dans leur monde d'origine, je coupe les liens d'Ead d'un ample coup de poignard avant de rejoindre Jace et l'autre Shadowhunter, sans prendre plus de temps pour m'occuper de mon amie.
Je m'interpose entre les deux hommes, réussissant à les séparer. Enfin, c'est relatif. Néanmoins j'y arrive. Le Shadowhunter m'attaque et je réplique du plat de la lame. Pas que je ne veuille pas le blesser - en fait si, je ne veux pas le blesser - mais la loi nous interdit de tuer l'un des nôtres, et c'est une règle qui me tient à cœur.
A deux contre un, malgré ses capacités le si bel inconnu fini par battre en retraite. Jace s’élance à sa poursuite mais je le retient par le bras.
- Laisse. On doit s'occuper d'Ead.
Il regarde vers le fugueur, puis vers Eadlyyn, recroquevillée contre un pilier.
- Tu as raison.
Il se dirige vers elle, s’accroupit, et la prend doucement dans ses bras.
J'allais les rejoindre mais je ne pu m'empêcher de jeter un coup d'œil vers la direction que le Shadowhunter avait prit. Me secouant mentalement, je me force à aller vers mon frère et Eadlyyn.
- Ça va, ma belle ?
Elle me répond d'une voix tremblante :
- Je crois...
- On va t'amener chez un ami, qu'il s'assure que tout aille bien.
- Ça va aller... Je vous assure...
- Non Eadlyyn. Ce n'est pas négociable. Intervient Jace.
- C'est un mec génial, tu verras ! Tu peux marcher ?
- Je crois oui.
Jace la soutient pendant qu'elle se relève.
- Allons-y.

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samedi 29 février 2020

Sur nos lèvres... #12

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Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
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(Point de vue Eadlyyn)
Cet après-midi, je prends mon poste au magasin à 14h en espérant que l’affluence soit faible pour que je sois envoyée travailler dans les rayons. Je n’ai pas la motivation de rester assise pendant plusieurs heures. Je sens que j’ai besoin de bouger et de ne pas me concentrer surtout.
Je sais que si je reste à mon poste initial aujourd’hui mon esprit va gamberger vers Jace et mes sentiments naissants.
Je lui ai envoyé un message avant de commencer et il m’a simplement répondu « Je dois travailler ce soir, réprimes tes envies. X ». Que je réprimes mes envies… Si il savait que je l’ai contacté simplement pour avoir sa présence… Car oui, nouveauté du moment : Il commence à me manquer quand je ne le voit pas quelques jours. Superbe. Il va vraiment falloir que je trouve une solution pour passer à autre chose.

Je fais fuir mes pensées et salue mes collègues, me parant de mon grand sourire des beaux jours. Elles n’y voient que du feu. Ouf !
En m’installant à mon poste je constate avec joie que les clients se font rares pour le moment. Voyant que mes collègues se débrouillent aisément sans moi je demande directement à la responsable si je vais « voir ailleurs si j’y suis », comme j’aime bien leur dire. Elle me répond que oui et je vais rapidement en réserve pour trouver quelque chose à faire.
Mon service commence plutôt bien, mais quelques heures après je suis appelée en caisse pour débloquer un peu. J’y vais, donc, et comme si mon moral assez bas ne suffisait pas, je dois faire face à des clients désagréables ou qui me prennent pour une moins que rien. J’espère ne pas rester là trop longtemps et retourner à mes occupations précédentes.
Ma bonne étoile doit être présente car quelques dizaines de minutes seulement après, on me demande de retourner en rayon. Je m’exécute avec joie.

Une fois l’heure de fin de poste arrivée je sors du magasin, avec hâte de retrouver mon appartement. Je prends donc le métro, en direction de chez moi.
Une demi heure plus tard je pousse enfin la porte d’entrée. Dès que je franchis le seuil je me sens mal. Comme une oppression au niveau de la poitrine.
C’est la première fois que je ressens une telle sensation en entrant dans mon appartement. Comme si quelque chose n’était pas normal.
Je regarde la pièce autour de moi, chaque meuble est à sa place, chaque objet également. Rien a bougé.
« Non mais tu divagues ma fille… La porte était fermée à clés quand tu es arrivée », je pense. Je décide donc d’ignorer mon mal être et je referme la porte derrière moi.
L’oppression se fait immédiatement plus présente. Comme si le fait que je ferme mon appartement faisait se rapprocher un danger imminent.

Seulement, je suis chez moi, je ne vois pas tellement ce qui pourrait m’arriver. Je retire mon manteau, l’accroche dans l’entrée et me rend à la cuisine pour faire la vaisselle de midi qui est restée dans l’évier.
Je me sens un peu mieux. Ca devait être passager comme sensation. Tant mieux, je ne me voyais pas passer la soirée comme ça.

Je retourne dans mon salon pour me détendre dans le canapé en attendant d’avoir faim pour préparer mon repas. Mon oppression revient instantanément, plus forte qu’avant néanmoins. Je regarde à nouveau la pièce pour m’assurer que rien n’est anormal. De nouveau je constate que rien a bougé.
C’est alors qu’une main se referme sur mon bras gauche. Enfin une main… Quand je baisse les yeux je constate qu’il s’agit plutôt d’une forme noir avec de longues griffes. Je retiens mon souffle, n’osant pas me retourner. La peur m’empêche de crier. Je sors mon téléphone de ma main libre et la créature m’immobilise le second bras. Je lâche mon téléphone et je me sens traînée vers l’arrière. Je ne peux pas résister, la force qui m’entraîne est beaucoup plus importante que la mienne. Je le sens.
Mon coeur bat tellement que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine. Les larmes me brouillent la vue tellement je suis terrifiée. Je risque un regard sur le côté et ne vois qu’une forme noire et floue.
Je me sens alors soulevée de terre et la créature m’emmène dans le coeur de la nuit. Ma tête heurte violemment quelque chose et je sombre dans les ténèbres…


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jeudi 27 février 2020

Sur nos lèvres... #10-11

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
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Scène 10 

(Point de vue Demi)

Eadlyyn m'a conseillé une tenue chic et sobre composée d'un top noir asymétrique et d’une jupe courte en jean brut. Une ceinture à strass réhausse le tout. Pour les chaussures je n'ai pas résisté aux escarpins spartiates à talons, dont les lanières galbent mes mollets. Les règles de mode disent qu'il faut une veste pour finir un look, mais avec ce temps caniculaire, au diable tout ça !

Mes runes contrastent sur ma peau pâle, et pour cause je bronze très mal, passant du blanc au rouge écrevisse sans passer pas le teint halé que mon frère a si facilement.
Je suis légèrement en retard mais ça n'a pas d'importance. Je passe la porte du bistro et aperçois tout de suite mon rancard qui a déjà une bière entre les mains. Il n'a pas encore commencé à la boire et discute avec le barman. Je prends un instant pour observer la salle, et suis satisfaite de ce que je vois.

Mike m'aperçoit à son tour et me fait signe. Il ressemble à sa photo, c'est déjà un bon point. Il me salue et me fait la bise dès que j'arrive à sa hauteur, son visage éclairé par un sourire radieux et charmeur. Ses cheveux tout ébouriffés me plaisent beaucoup.

- Tu bois quoi ? Me demande t’il
Je demande un Daiquiri, un cocktail à base de rhum, citron vert et sirop de sucre de canne. Lorsque mon verre arrive, il commence aussitôt à me questionner :
- Tu fais quoi déjà dans la vie ?
- Infirmière. J’ai travaillé la nuit dernière. Excuses mon air mais ça fatigue.
- Oh je t’assures que ça ne se voit absolument pas...

Il pose une main sur mon genou tandis que ses yeux m’observent avec gourmandise, de mes yeux dont l'eye liner à été fait avec soin par Eadlyyn à mes lèvres rouges, puis le reste de mon corps.
Bien que j'aime être observée, je suis tout de même un peu mal à l'aise. Ce doit être le stress du premier rendez-vous. Je n'ai pas l'habitude.
- Et toi ? Je demande simplement
- Barman. Je travaille ici justement.
- Je vois. J'aime bien l'ambiance.
Je ne sais pas quoi répondre de plus. Voilà pourquoi il semblait bien connaître quand on parlait d’un lieu où se retrouver.
Notre conversation se poursuit sans grand intérêt pour ma part, son regard insistant me mettant de plus en plus mal à l’aise. Son collègue nous apporte un second verre.

Lorsque Mike propose une partie de billard, je saute sur l'occasion. J'en ai assez de rester assise. Il me dirige vers une table libre et me laisse briser le triangle de boules colorées.
Je n'excelle pas au billard, loin de là, et l'envie de sortir ma stèle pour gagner en précision m'effleure l’esprit... Mais je refuse de tricher.
Voyant cela, Mike se positionne derrière moi et ajuste ma queue tout en se penchant sur mon dos. Il se redresse pour me laisser jouer mais sa main reste sur ma hanche, possessive. Aucune boule n’atteint sa cible. C'est au tour de Mike. Pourtant il reste plusieurs secondes où il est, sa main toujours sur moi, avant de me contourner, laissant ses doigts parcourir mes fesses. Tout mon corps se raidi à la sensation désagréable de ce geste et je réfrène l'envie de lui écraser la tête sur la table.

Je garde néanmoins mon sang froid, prétexte devoir me refaire une beauté et je m’éclipse aux toilettes, sors la stèle et use d'un charme afin de me rendre invisible aux yeux des Terrestres. Profitant qu'une autre fille entre dans la petite pièce, je m'éclipse du bar et remonte les rues en vitesse bien que plus personne ne puisse m'atteindre.
Mon téléphone vibre dans ma poche. C'est Jace. Un démon sévit et je suis dans le secteur. C'est l'heure de bosser. L'idée la plus réjouissante de la soirée...


Scène 11 (Elipse temporelle)


(Point de vue Eadlyyn)

Durant les deux mois qui se sont écoulés rien à changé ou presque dans ma vie. Toujours le même travail, toujours les mêmes fréquentations.

Alex n’a pas reprit contact avec moi, évidemment. Quant à Jace, la situation avait quelques peu évoluée.
Je pensais qu’il renoncerait de lui même à vouloir me revoir. J’avais tort visiblement. Il a continué à m’appeler encore et encore, à débarquer à l’improviste aussi. De plus en plus régulièrement. Toujours pour la même raison, sans s’attarder le matin.
J’ai essayé de résister à l’appel de son corps. De nombreuses fois.
Mais non… A chaque fois c’est pareil, entre nous c’est « Les lois de l’attraction ». Si bien que je ressens de plus en plus le besoin de sentir sa peau contre la mienne. J’ai même commencé à lancer moi même les invitations. Parfois rien que pour l’avoir près de moi. Même si ça commençait et finissait toujours au même endroit : dans mon lit.
Car oui, ce qui a évolué pour moi dans cette relation sans lendemain ce sont les sentiments. Je me surprenais même à vouloir lui dire de rester le matin, lui parler, le serrer contre moi sans que nous soyons forcément obligés de retirer nos vêtements.
Je n’en ai pas encore parlé à Demi, elle accepte qu’on se voit, elle est même très contente pour nous, mais de là à ce que je tombe amoureuse de lui ? Je ne suis pas sûre.
Je sais ce qui est en train de m’arriver. Je tombe, petit à petit mais bien réellement, amoureuse de Jace. Et j’ai peur. J’ai terriblement peur.
J’ignore quoi faire. Et voilà précisément ce qui me terrifie. L’inconnu, la peur du changement. La peur qu’il ne s’éloigne de moi, définitivement. 


(Point de vue Demi)

Les deux mois écoulés n'ont pas été des plus intéressants. Jace et Ead commencent à se voir régulièrement. Ca me laisse quelques soirées en solitaire, ce qui n'est pas toujours une bonne idée. Pendant qu'ils s'amusent ensembles, je suis dans mon grand lit froid. Je ne suis pas jalouse ni quoi que ce soit. Simplement, mes rendez-vous n'ont jamais été très concluants. Mis à part un ou deux. Je pense sérieusement à supprimer cette stupide application. Je n'arrive pas à croire que les terrestres trouvent ce genre de chose utile. A moins que ça ne vienne de moi ? Peu importe. Ca me déprime. Heureusement, les missions, l'entraînement avec les collègues, les sorties avec Ead... Le reste du temps je continue à améliorer mes relations avec les représentants du monde obscure. Ils m'adorent, comparé à mon égocentrique de frère ! 
Maintenant que j'y repense, il y a bien ce Shadowhunter Indien qui me fait de l'oeil... Pas très subtil le mec d'ailleurs, il a l'air de draguer tout ce qui bouge. Enfin... 


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lundi 24 février 2020

Sur nos lèvres... #9

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Un titre proposé par Emy


(Point de vue Demi)

J’attends Ead devant de cinéma. Elle ne devrait pas tarder. Pour mettre tout le monde d'accord, on a opté pour le film d'horreur : La Nonne. J'aurais bien été voir Avengers 3 qui m'intéresse beaucoup plus, mais impossible de la corrompre à cet univers. D'ailleurs elle n'a pas non plus réussi à me corrompre à son univers Harry Potter. Un point partout, la balle au centre. Au moins, l'horreur nous rapproche. Enfin horreur, c'est vite dit, les démons sont bien plus laids que ce que les réalisateurs arrivent à créer. La réalité dépasse la  fiction comme on dit. C'est si drôle de voir Eadlyyn sursauter à chaque screamer ! Je pouffe d'avance quand elle arrive à mon côté.
- Hey !
- Hey ! J'ai failli t'attendre.
Ensemble, nous rejoignons la file menant au guichet en s'échangeant la politesse habituelle : ça va ? Oui et toi ? Ouep. Quoi de neuf ? Oh rien, la routine habituelle.
Nos tickets en mains, nous passons par le stand à pop-corn, empruntons l'escalator et nous engouffrons dans la salle encore éclairée. Il y a peu de monde pour l'instant mais ça ne va pas durer. Nous prenons place au dernier rang, et nous mettons à l'aise. Je décide de l'embêter un peu avant le début de la séance :
- Alors, il parait que tu as revu Jace ?
Je lui fait un clin d'œil lourds de sous-entendus qui lui fait monter le rouge aux joues. Elle me répond en bafouillant.
- Je... Je ne vois pas de quoi tu parles ! Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Ead, mon cher frère est venu dans ma chambre l'autre matin, fier comme un gardon, en me disant : Jace 1, râteau 0 ! Elle n'a pas résisté à mes charmes !
J'imite mon frère en même temps que je parle. Ead écarquille les yeux plus grand que je ne l'aurais cru possible.
- Tais toi ! Tout le monde vas nous entendre...  Pourquoi tu lui a donné mon numéro d'ailleurs...?
Je baisse la voix et continue la conversation.
- Il sait où tu vis. Que je lui donne ou non, il serait revenu. Et puis je te l'ai dit, ça m'est égal.
- Mais quand même...
- Avoues, tu le trouve sexy hein ! Oh et je veux tout savoir ! Enfin non pas tout, ça serait gênant.
Ead englouti une poignée de pop-corn en regardant droit devant elle, se concentrant sur l'écran noir.
- Roooh, allez ! Eadlynn !
- J'ai résisté... Au début. Et oui je le trouve canon. Tu sauras rien de plus... Mais il est doué...
Elle continue encore plus bas, comme pour elle-même :
- Vraiment doué...
La luminosité de la salle diminue j'ai le temps de voir que les joues de Ead sont aussi rouges de des tomates. Je souris.
- Crois moi que si j'étais pas sa sœur... C'est un peu bizarre de dire ça, non ?
- Carrément bizarre ! Tu veux du pop-corn ?
- Enlève cet aliment du diable de sous mon nez ! Vade retro pop-cornas !
Nous rions de bon cœur et quelques individus se tournent vers nous. Après quelques publicités, le film commence enfin.

De retour à la lumière du jour, j'ai l'impression d'avoir des yeux de vampires. Le soleil m'agresse les rétines. En parlant de vampire, je pourrais aller faire une visite de courtoisie au Dumort. J'adore l'atmosphère de cet hôtel et parler culture avec le chef du clan. Ead nous trouve une table en terrasse pour qu'elle décompresse du film. Nous le commentons durant plusieurs dizaines de minutes, et j'en profite pour rappeler à Ead le nombre de fois où elle a sursauté. Elle fait semblant de bouder. Quelle bouille adorable ! Mon téléphone s'allume pour m'indiquer une notification que je lis rapidement avant de le remettre en veille. Comme mon amie boude toujours, je décide de faire un pas vers elle.
- Je vais rencontrer un mec cette semaine. Grâce à ton appli.
Je prend un air détaché mais je suis à la fois excitée et anxieuse. D'habitude je rencontre des gars sur le tas, au bar ou en boîte, je ne leur parle pas avant. J'y vais au feelling. Cette approche si différente me met un peu mal à l'aise.
Eady fait volte face.
- Oooooh dis moi tout ! Il s'appelle comment ? Il est beau ? Tu le vois où ? Quand ? Vous allez faire un truc ensembles ou juste rester au bar ? Je veux tout savoir !
- Woh du calme ! Alors il s'appelle Mike. Il est plutôt beau. - je lui montre la photo sur l'application - je le vois ce week-end, et on se rencontre dans un bistro. Le genre où on peut faire du billard et des fléchettes.
- Ah ouais il est mignon ! C'est cool, ton premier rencard !
- Ouais... J'espère que ça va bien se passer et qu'on va pas m’appeler en renfort pour le boulot.
- Ah oui c'est vrai que tu travailles beaucoup de nuit. Mais t'inquiète pas ça va bien se passer ! Et vous serez dans un lieu publique, c'est le plus important. Il pourra rien t'arriver.
Je ris.
- Oh je n'ai pas peur. Si c'est un psychopathe je lui met une bonne raclée ! Les sports de combat c'est de famille, je sais me défendre ! Au fait, je peux passer chez toi pour me préparer samedi ? Je voudrais pas en faire trop ou pas assez.
- Avec plaisir ! Je serais ravie de t'aider !


***

A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO