vendredi 1 mai 2020

Sur nos lèvres... #21

Scènes précédentes


***


Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Eadlyyn)

Je suis dans mon canapé devant un énième épisode de ma série préférée, la boite de mouchoirs posée à côté de moi. Je ne suis pas loin de la fin de la saison. Et comme ce n’est pas la première fois que je regarde ces épisodes je sais que je vais pleurer. Alors maintenant je prévois le coup.

C’est alors que la sonnette de mon appartement retentit. Je mets en pause et me lève pour ouvrir. C’est avec surprise que je découvre Jace. Il prend les devants :

- Salut Ead !

- Salut… On devait pas se voir aujourd’hui, si ?

Je réfléchis à toute vitesse à un éventuel rendez vous que j’aurai oublié. Mais non rien ne me viens en mémoire.

- Changement de programme. J’avais besoin de te voir. Je te dérange pas ?

Je regarde ma tenue composée d’un vieux T Shirt et d’un jogging. Superbement apprêtée Ead dis moi… Note à moi même : Se souvenir qu’il peut débarquer n’importe quand. Néanmoins il n’a pas l’air de s’en soucier.

- Euh… Non du tout, entres. Je dis en m’écartant de l’encadrement pour lui permettre de passer.

En entrant il s’arrête devant moi et dépose un rapide baiser sur mes lèvres. Puis il poursuit son chemin jusqu’au canapé où il s’installe.

En refermant la porte, je me demande ce que j’ai loupé… Pourquoi il m’embrasse au juste ? On est pas ensembles… Enfin, pas officiellement… Pour l’instant on apprend simplement à se connaître. Voir si nos sentiments se développent.

A en juger la chaleur que je ressens sur mes lèvres, je n’ai pas de doutes me concernant. Soudain je réalise que je divague depuis bien trop longtemps et je secoue la tête. Ce n’est qu’un simple bisou. Ca ne devrait pas me choquer, après tout on a bien commencé notre relation en couchant ensembles.

Je le rejoins sur le canapé. Il me demande, en désignant l’écran :

- T’es sûr que je ne te dérange pas ?

- Non t’inquiète pas, j’ai déjà vu cette série de toute façon.

Il semble soulagé.

- Tant mieux, parce que je ne voyais pas à qui d’autres je pouvais parler de ça.

Mon visage prend aussitôt un air inquiet. Ca semble plutôt important.

- Dis moi.

- J’ai croisé Underhill tout à l’heure… Un autre Shadowhunter, ajoute t’il en voyant mon regard interrogatif.

Il semble réfléchir quelques secondes avant de poursuivre :

- Il a vu Demi hier, à la terrasse d’un café… Elle n’était pas seule.

- Et alors ? Dis-je, surprise. Je ne vois pas le problème.

- Non, évidemment, mais elle était avec un Shadowhunter.

En voyant que je ne saisissais pas ce qu’il voulait me dire, il précise :

- Blond… Aux yeux bleus… D’une silhouette similaire à celle de Jonathan Morgentern…

Je reste interdite de longues secondes. Je vois où il veut en venir à présent. Je comprend aussi pourquoi il a voulu m’en parler. Ma raison me dicte mes paroles :

- Ecoutes, c’est ta sœur. Et ma meilleure amie. Il doit forcément y avoir erreur. Ou du moins une explication rationnelle. Elle ne nous ferait pas ça.

- J’espère que tu as raison, Ead. Tu as failli mourir par sa faute et ça je ne le pardonnerai jamais.

Je souris légèrement à l’entente de la fin de sa phrase. Depuis qu’il m’a avoué ses sentiments, je prends conscience de toutes ces paroles, qui me sont adressées. Preuve qu’il tient à moi plus qu’il ne le devrait.

- Ce n’est pas le seul blond aux yeux bleus. Encore moins dans cette ville, je pense. On verra ta sœur demain et on lui demandera directement qui c’était.

Il acquiesce en silence. Pensif. Voyant qu’il avait besoin de se changer les idées, je propose :

- Tu veux rester ? J’ai un nouveau jeu de course de voitures, je vais te laminer.

Il rit :

- J’ai jamais joué. Mais je veux bien essayer.

Tout en enlevant le DVD du lecteur, je réponds :

- C’est pas difficile, tu verras. Suis moi !

Je me dirige vers mon bureau où trône mon ordinateur. Je l’allume et recherche le jeu dans le disque dur. Il traîne une chaise à côté de moi.

Nous passons quelques heures à jouer, tous les deux. Jace réussi même à gagner quelques courses. Son regard faussement vexé quand il perd est à tomber.

La soirée se poursuit sur le canapé, où j’ai mis un film. Je m’allonge, la tête sur ses genoux et sa main caressant machinalement mes cheveux. 

***

A bientôt pour la suite ! Ou pas... 

XOXO


dimanche 19 avril 2020

Sur nos lèvres... #20

Scènes précédentes

***


Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy


(Point de vue Demi)

Je me tiens devant mon grand miroir, une tenue devant moi, toujours sur le ceintre avant de la jeter avec les autres sur le lit. Il y a tant de vêtements qu'on ne voit plus le matelas en dessous.
Ça fait une bonne heure que je suis là, à farfouiller dans mes affaires quand une première décision s'impose à moi. Essayer. Ça sera mieux que laisser mes fringues sur les ceintres. Je commence donc des recherches archéologiques entre les différentes couches de vêtements pour trouver des pièces qui iraient ensembles et m'habille devant le miroir en m'observant. Ma peau blanche, mes runes, le léger dessin de mes muscles sur mon ventre et mes bras. Vraiment, je suis sexy.
La deuxième décision est de passer à la mise en beauté. Un peu de maquillage ne fait de mal à personne, et se coiffer non plus. Et je ne fait pas exception, j'adore tout ce qui est make up. Encore plus depuis que j'ai rencontré Izzy. La guerrière fashionista m'a donner quelques astuces dès mon arrivée, ce qui nous a rapproché instantanément. Donc je m'installe devant la coiffeuse et me met au travail. Fond de teint, liner, rouge à lèvres... Puis le coiffage. Je ne sais pas trop quoi faire alors je laisse mes mains faire ce qu'elles veulent.
Après plusieurs minutes, je retourne devant mon psyché et m'examine de haut en bas. L'allure général est vraiment bien, mais quelque chose me dérange. Je passe donc derrière le paravent, change de tenue, de coiffure. Je trouve que le maquillage est bien en toute circonstance. Pas trop apprêté et plutôt sobre.
Les essayages passent et rien ne va. Même avec mes cheveux lâchés sur mes épaules, je trouve ça nul. Que me dirait Ead si elle était là ? Reste naturelle. Oui voilà ! C'est ça qu'elle dirait !
Je retourne donc à mon armoire, et ouvre l'autre porte. De ce côté, que des tenues noires. J'en passe une, mélange de tenue de combat agrémenté d'une touche de classe. Pour finir, j'enlève mon rouge à lèvres du dos de la main.
Parfait !
Je regarde l'heure. Il est encore tôt pour partir. Après quelques jours d'attente, Jonathan a accepté de me voir. Si son message de feu m'a ravi dès que je l'ai reçu, maintenant je panique. Qu'est ce que je vais lui dire ? Comme d'habitude j'agis avant de prendre le temps de réfléchir. Le stress m'envahit en même temps que ce sentiment qui me fait sourire en repensant à ses yeux bleus. Sans ranger mes affaires , je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux.

J'arrive avec un peu d'avance au café indiqué par Jonathan. Je m'installe en terrasse, à l'ombre d'un parasol et commande un grand verre de jus de fruit. Les minutes s'écoulent et mon angoisse monte encore d'un cran. Jamais je n'ai ressenti une telle pression, si bien que même le bruit autour de moi paraît étouffé. J'ai mal au ventre, mon cœur bat à tout rompre.
Puis Jonathan arrive. Je ne le voit que lorsqu'il s'installe en face de moi.
- Salut.
Le soleil étincelle dans ses cheveux.
- Euh... Salut. Merci d'avoir accepté de me voir.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Je... Je veux juste savoir qui tu es. Te connaître.
Le serveur revient avec mon verre et prend la commande de Jonathan. Il me répond en regardant au loin.
- Et qui te dit que j'en ai envie ?
- Et bien... Tu es là... Ça doit vouloir dire quelque chose.
Sa bière arrive, il en boit une gorgée.
- Tu viens que quel Institut ?
- Paris.
- Ça doit être beau.
- Ma sœur voulait découvrir l'Institut de Paris pour parfaire sa formation, je l'ai accompagné. Mais tu vois de quoi je parle. Vous, les Herondale, êtes londoniens à la base.
- Oui. Il paraît que nos familles étaient proches il y a quelques années.
- Oui, et ?
- C'est pour ça que tu déteste Jace ?
La mâchoire de Jonathan se crispe et ses yeux lancent des éclairs à peine ai-je fini ma phrase.
- Je ne veux pas parler de ton frère, et ça n'a rien à voir.
- D'accord. Ok.
Silence. Jonathan me regarde alors que je baisse les yeux sur mon verre. Je me sens rougir. Cette proximité est si troublante.
- J'ai oublié le nom de ta sœur... Il paraît qu'on s'amusait ensembles quand on était petites.
- Clarissa. Tu l'appelais Clary.
J'acquiesce. Ce nom m'est un peu familier. A mon grand étonnement Jonathan se met à me parler de sa sœur. Pendant plusieurs minutes il me raconte son amour de l'art, leurs sorties au musée du Louvre ou au Quai d'Orsay, des visites à Notre-Dame et à la Tour Eiffel. Je n'hésite pas à l'interrompre pour lui poser des questions. A l'écouter, je me rend compte qu'il tient à sa sœur autant que je tiens à mon frère. Je pense même qu'il idolâtre Clary encore plus que j'idolâtre Jace. Je bois littéralement ses paroles, sa voix est tellement belle... Et son sourire. C'est la première fois qu'il sourit depuis l'entrepôt. Un vrai sourire, loin du sourire carnassier qu'il affichait face à Jace. Un sourire à tomber.
Puis avant que je m'en rende compte, je me penche sur la table et pose un baiser rapide sur la joue de Jonathan. Quand je me rassoie, son visage exprime un mélange d’étonnement et d'incrédulité. Je baisse la tête à nouveau. Vraiment je n'arrive pas à le regarder dans les yeux. Je me sens nulle. Idiote.
- Je... Je suis désolée.
- ... Ça va.
- Je ferai mieux de te laisser...
Je règle ma boisson d'un billet déposé dans la coupelle prévu à cet effet et m’enfuie entre les passants, gênée d'avoir l'air si désespérée en sa présence.

***

A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO

dimanche 5 avril 2020

Au risque de te surprendre...

Bonjour, Bonsoir.

Et oui pas de début enjoué aujourd'hui.
Je vais m'adresser à toi même si tu n'es pas concerné et que tu ne te sens pas visé. Mais je ne sais pas comment le tourner alors je vais le faire comme ça.
Mais tout d'abord sache que si tu respecte les règles, comme la plupart de mes amis, je t'en remercie. Sincèrement.

Seulement si je me retrouve dans cet état actuellement c'est de la faute de ceux qui se pensent plus forts que tout le monde. Invincibles. Et crois moi il y en a beaucoup.
Alors maintenant je vais m'adresser à toi, qui ne connait pas la définition du mot confinement. Toi qui pense être plus fort que ce virus. Toi qui me fait courir tous les risques, au quotidien.
Je sais que tu ne me liras pas, mais j'avais besoin de me confier, d'écrire tout ça.

Saches, qu'on est obligés d'aller "au front", en première ligne, tous les jours. On ne le fait pas par plaisir. Moi je n'ai aucune envie d'être exposée au danger comme je le suis et pourtant j'y vais. Par obligation.
Donc toi, qui t'es subitement prit de passion pour les courses car après tout c'est la seule sortie autorisée, toi qui viens acheter une simple ramette de papier et qui en plus paie en espèces, toi qui vient acheter ton pain et ta bouteille 2 ou 3 fois dans la journée, tu me fais courir tous les risques. Mais pas seulement à moi, non, à tous mes collègues, mes chefs et aux autres clients qui eux respectent les règles.
Au risque de te surprendre, derrière cet accoutrement qu'on met tous les jours pour se protéger un minimum, se cache un être humain, avec des sentiments, de la peur, de la colère. Un être humain qui, oh surprise ! N'est pas immunisé contre ce virus. Qui peut tomber n'importe quand, en entraînant dans sa chute quelques collègues innocents eux aussi.
Car non, nous n'avons pas de vaccin, comme vous tous en fait, et si un collègue attrape ce virus, une dizaine l'auront aussi, à coup sûr. Crois tu que le magasin peut tourner et ouvrir avec une dizaine d'employés absents en plus de ceux obligés de rester chez eux pour leurs enfants ? La réponse est non, cher client. Et ce jour là tu seras bien malheureux de trouver les portes de ton magasin closes car nous sommes tombés au combat. Sans la moindre reconnaissance. Du moins pas la tienne.

Ah oui, toi, qui est venu acheter une ramette de papier et m'a payé en espèces, chose la plus sale au monde, vraiment, je vais t'apprendre quelque chose. Oui le gouvernement veut une fiche différente à chaque sortie, mais si tu respecte les règles tu n'en a pas besoin de beaucoup. 2 par semaines maximum pour tes courses, 3 peut-être pour tes sorties... Ca nous amène à 5 feuilles par semaines, si mes calculs sont bons. Une ramette fait 500 feuilles, donc 100 semaines de confinement... Et tu vas me dire que tu voulais pas venir ? Que tu ne pouvais pas prévoir au moment de tes courses de la semaine ? Prends moi pour une conne...
C'est ce que j'ai l'impression d'être ces derniers temps, une sombre conne qui a peur pour rien, qui pleure pour rien, qui fait vivre un enfer à son entourage car elle est à bout de nerfs.
Et mes amies ne méritent pas ça, mais je ne suis pas en mesure de leur fournir autre chose par ta faute. Je ne suis plus que l'ombre de moi même, tu comprends ? Je ne me reconnaît plus.

Tu ne me respecte pas, tu ne respecte pas mon métier qui pourtant te permet de vivre. Je rêve de rester 3 semaines enfermée dans mon appartement de 30m2, et crois moi que tu ne me verrai pas mettre le nez dehors une seule fois pendant cette période si j'avais cette chance. Que toi tu as.
J'aimais mon métier, avant. Et maintenant je le déteste. Juste parce que je n'ai pas le droit à l'arrêt maladie, pas le droit de me retirer de la course. Burn out ou pas, craquage ou pas, je n'ai pas d'enfants donc je dois être là. Point barre. Le droit de retrait n'est pas applicable car fort heureusement, et merci à eux, nous avons toutes les mesures possibles. Pour l'instant.
Mais si tu ne le savais pas, mesures de sécurité ou pas, tu es un risque pour moi. Le risque 0 n'existe pas.
Et quand tu paies en espèces je n'ai pas le droit de refuser. Alors que je ne sais pas où tu as mit les mains avant. Et tu me touches en plus ! Non mais tu as quoi dans la cervelle ? Sérieux ! Les agences bancaires ici sont fermées au public donc si tu as de la monnaie c'est que tu as une carte bancaire... Alors paies avec ! Sérieusement !

Et pour finir, oui je suis à bout, je ne sais pas comment ça va se terminer pour moi. Par chance j'ai des amies incroyables qui ne me laisseront pas tomber. Mais elles ne méritent pas ça, pas ce que je leur fait subir tous les jours. La plupart ne me répondent même plus quand j'en parle. Elles m'ignorent et je les comprend.
Mais je me sens seule, terriblement seule. La seule chose que j'ai, aujourd'hui c'est mon travail que je déteste, toi que je déteste à ne pas respecter les règles et ma solitude triste à souhait en rentrant le soir.

Pour finir, tu m'as fait abandonner toute envie de poursuivre ce que j'avais commencé. J'ai même plus la force de publier des scènes déjà écrites de ma fiction. Je n'avais même pas la force d'écrire ça mais je me suis forcée.
Alors s'il te plait, moi je ne reste pas chez moi pour toi alors reste chez toi pour moi. Par pitié.

A bientôt... Ou pas...

mardi 24 mars 2020

Sur nos lèvres... #19

Scènes précédentes

***

Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale.

Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Eadlyyn)

A la fermeture du magasin je sors du travail avec mes collègues. La journée à été plutôt tranquille, on bavarde et on rit d’anecdotes qui nous sont arrivées aujourd’hui. Une fois les portes franchies, je le remarque, négligemment appuyé contre une colonne. Il me regarde. Pas l’ombre d’un sourire sur son visage. Je marque un léger temps d’arrêt :
- Jace ?!
Mes collègues me regardent, interloquées. Leurs yeux passent de lui à moi, puis de moi à lui. L’une d’elles pose la question fatidique :
- C’est ton copain ?
Mon cerveau se met en marche. « Non, j’aimerai bien... », « Non, juste celui dont je suis secrètement tombée amoureuse... »… Pleins de réponses silencieuses s’enchaînent. Au lieu de ça je répond simplement :
- Non. Le frère de ma meilleure amie.
- Ben en tout cas il ne te lâche pas des yeux… me répond t’elle avec un sourire en coin.
Je m’avance en direction du blond, Qui n’a toujours pas bougé en leur lançant :
- Allez bonne soirée les filles !
Elles me répondent à la cantonade :
- A demain Ead !
- Non, je ne suis pas là demain.
- Ooooh… Amusez vous bien alors !
Je ne les ai pas convaincues, ça c’est sûr. Je hausse les épaules avec un petit rire et m’approche du Shadowhunter qui se redresse.
- Qu’est ce que tu fais là ?
- Je voulais te parler.
Me parler ? On ne parle jamais… C’est ce qui me fait comprendre que, apparemment, c’est un sujet important qu’il veut aborder avec moi ce soir.
- D’accord. Chez moi ?
Il acquiesce en silence.
- Allez viens. Je lui dis avec un signe de tête.
Nous marchons en direction du métro, en silence, dans un premier temps. Puis il me demande comment s’est passé ma journée et la conversation est lancée. Très vite on rit, on s’énerve un peu contre les personnes irrespectueuses que je rencontre au quotidien. Bref, une complicité naturelle s’installe.

Une fois arrivés chez moi je l’invite à s’asseoir dans le canapé. Je m’installe à côté de lui, à une distance respectable, néanmoins. Ayant gardé la raison de sa présence ici en tête, je ne perd pas de temps :
- Qu’est ce que tu voulais me dire ?
Je le vois joindre ses mains et prendre une grande inspiration avant de me répondre :
- C’est pas facile à dire… Je sais qu’on s’était établi une règle où… Où on couche ensembles, seulement… Et c’est super, hein mais… Depuis quelques temps, je sais pas comment te dire ça, mais… J’ai besoin de plus, je… Je sais qu’on s’était dit que ça resterai que du sexe entre nous, mais voilà je veux pas te faire peur ou te faire fuir… Mais… J’ai des sentiments, Ead, et...
- Jace ! Je le coupe.
L’entendre prononcer mon diminutif me fait toujours aussi bizarre. Mais son annonce me fait froid dans le dos. On y est. Le moment fatidique est arrivé. Battre en retraite ? Assumer ? Avouer ? Je prends quelques secondes pour y réfléchir. Il attend. Il me regarde. La troisième solution me paraît la plus appréciable. Il a réussi à me le dire, maladroitement, certes, mais je me dois de lui rendre la pareille.
- Moi aussi.
Je n’ai pas la force de faire une réponse plus complète. Il ne semble pas comprendre car il enchaîne :
- Non mais je veux dire… J’ai des sentiments… pour toi.
- J’avais compris, Jace.
- Oh…
Son regard change. Il se rend compte de ce que je viens de lui avouer en retour. Néanmoins il ne semble pas soulagé. Au contraire.
- Tu devrai être heureux… Je ressens la même chose que toi.
Il me regarde en silence quelques secondes. Puis il s’adresse à moi, sincèrement :
- Oui, je sais, mais… On ne peut pas être ensembles. Tu es une terrestre. On a des lois.
Je reste interloquée. Je me doute que les Shadowhunters ont des lois, évidemment, mais… A ce point là ? Je ne m’y attendais pas. Je lâche un rire nerveux et je m’exclame :
- Ils vous disent vraiment qui vous pouvez aimer ou pas ? Sérieusement ?
- Non, c’est pas ça… Enfin si, en quelques sortes, mais il y a des solutions. Seulement elles sont un peu… Extrêmes.
Il m’intrigue. Je l’invite à continuer :
- C’est à dire ?
Il semble peser le pour et le contre un instant, puis finalement il doit juger que j’ai le droit de savoir, puisqu’il m’explique :
- Si un Shadowhunter tombe amoureux d’une terrestre, si ils veulent rester ensembles il devra soit accepter de perdre ses runes et donc en devenir un aussi… Soit c’est elle qui devra devenir une chasseuse de démons, au risque de mourir.
A mon tour de lâcher un simple :
- Oh.

D’accord. En effet c’est extrême comme solution. Je comprends mieux. Je ne veux pas le perdre. J’ignore pourquoi cette révélation ne me refroidi pas mais une chose est sûre, je ne veux pas passer à côté de lui. A côté de nous. Je fini par déclarer :
- On ne sait même pas si ça marchera, combien de temps ça pourrait durer… Mais je veux voir ce que ça peut donner.
- Entre nous, tu veux dire ?
- Oui. Je tiens à toi, Jace, alors apprenons à se connaître, voyons si on est compatibles.
Il sourit légèrement, hoche la tête en silence, puis répond :
- Tu as raison.
A mon tour de sourire. Je le regarde dans les yeux, tend la main vers lui et lui dit :
- On aura tout le temps de voir la suite plus tard.
Il la prend.
- C’est vrai.
On reste quelques longues minutes comme ça, ma main dans la sienne. Finalement il décide de rompre ce silence,hilare :
- Allez, viens là !
Je me rapproche de lui, me blotti dans ses bras et ses lèvres se posent sur ma tempe, doucement.

Au bout de nombreuses secondes, je met fin à notre étreinte. Je lui propose s’il veut rester manger avec moi. Il accepte sans hésitation et me suis dans la cuisine. Je prépare le repas tandis qu’il s’appuie contre le chambranle de la porte. On parle de tout, de rien, et la soirée se poursuit, notre complicité toujours présente.
Finalement, n’ayant pas envie de terminer ce moment magique, de ne plus avoir sa simple présence sans le moindre enjeu aujourd’hui, je l’invite à rester.
Et pour la première fois, je m’endors dans ses bras, simplement, la tête au creux de son épaule. Sachant qu’il sera là le lendemain matin.


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A bientôt pour la suite ! Ou pas... 
XOXO

dimanche 15 mars 2020

Sur nos lèvres... #18

Scènes précédentes

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Disclaimer : Nous avons reprit l'univers The Mortal Instruments créé par Cassandra Clare et la série Shadowhunters. Mais pour le bien de notre histoire et y intégrer nos personnages nous avons du modifier un peu l'univers et l'histoire originale. 


Sur nos lèvres... 
Une fiction à 4 mains par Demi et Marion
Un titre proposé par Emy

(Point de vue Demi)

La patrouille la plus ennuyante du monde. Des rues calmes, une belle nuit d'été. Pas même une  bagarre entre vampires et loups-garous.
- Tu sais pourquoi il veut te tuer ?
Je pose la question d'emblée à mon frère. Elle me trotte dans la tête depuis qu'on a récupéré Eadlyyn à l'entrepôt. Avec Jonathan qui m'occupe l'esprit depuis, je n'ai même pas pensé à demander avant. D'ailleurs je n'ai pas vraiment pris de nouvelle de mon amie non plus. Bravo Demi !
- Qui ça ? Me demande Jace
- Jonathan Morgenstern. Le type qui a enlevé Ead en contrôlant des démons. D'ailleurs comment il a pu contrôler des démons ? Il peut pas avoir la Coupe Mortelle, ça c'est sûr.
- Il a du trouver où voler des colliers d'asservissement. Il y en à la garde. Pas beaucoup, mais c'est possible.
- Et pourquoi il veut te tuer ?
- Comment tu veux que je le sache ? On était amis avant. Mais je l'avais pas revu depuis presque 20 ans.
J’écarquille les yeux.
- Pardon ?
- Oui. Tu étais trop petite pour t'en souvenir, mais nos familles étaient très proches. Dès qu'on allait à Idris, on mangeait chez eux, ou eux chez nous. Tu jouais avec sa petite sœur. Une petite rouquine qui dessinait tout le temps. Je sais plus comment elle s'appelle.
- Ah bon ?
- Oui. D'ailleurs quand on était pas ensembles, Jonathan venait avec vous. Il voulait rester près de sa sœur, la protéger de tout.
- Je ne m'en souviens vraiment pas...
- Tu avais 4 ans quand on a arrêté de les côtoyer, ça ne m'étonne pas.
- Et tu sais pourquoi on a arrêté de les voir ?
- Non. Des histoires d'adultes. Puis je les ai oublié moi aussi. Jusqu'à l'autre jour.
Je ne répond pas. Alors comme ça on se connaît. Est ce que Jonathan sait qui je suis depuis le début ?
Quelques minutes plus tard, Jace interrompt mes réflexions :
- Si il touche à Ead encore une fois... Je le tue.
- Hum.
- Quoi ?
- Rien.
- Tu as revu Ead ? Comment elle va ?
- Je crois qu'elle va bien. J'ai pas trop eu le temps pour aller la voir cette semaine. Pourquoi tu vas pas la voir toi ?
Il semble hésiter.
- Je ne sais pas.
- T'as plus qu'à y aller. Elle sera contente de voir que t'es pas là juste pour t'amuser. D'ailleurs j'ai remarqué que tu as beaucoup prit soin d'elle chez Magnus. Tu m'a devancé à chaque fois. Donc continue, vas chez elle.
- Mouais… C’est plus toi que moi qu’elle voudrait voir. Moi je n’y vais que pour le sexe. Pourquoi elle voudrait me voir maintenant ?
- Parce que ça prouve que tu l’aime pour autre chose que vos petites affaires, justement. Tu ne peux pas être attentionné comme chez Mag un jour et tout arrêter le lendemain comme si c’était une étrangère.
- Tu crois ?
- Mais oui... Ca se voit que tu tiens à elle, alors laisses parler tes sentiments Jace. Elle sera contente de te voir.
Puis mon frère s'enferme dans le silence, réfléchissant à ce que l'on vient de se dire. La nuit est toujours aussi calme. Des groupes d'ados et de jeunes adultes sortent en boîte, écoutent de la musique sur un banc... Il n'y a rien à faire pour des Shadowhunters ce soir.


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A bientôt pour la suite... Ou pas !
XOXO